Deux diplômées de Glendon unissent leurs forces dans la lutte pour l’autonomisation et l’égalité des femmes

 

LORSQUE BEVERLEY WYBROW (BA 1971) était présidente et PDG de la Fondation canadienne des femmes (FCF), la récipiendaire de l’Ordre du Canada a mentoré une jeune étudiante de son alma mater, le Collège Glendon de l’Université York, en l’encourageant à avoir de l’impact dans la lutte pour l’égalité des femmes à Toronto et partout au Canada.

C’est ce qu’a fait Kristin Blakely (BA 2000, MA 2002), et beaucoup plus.

Sociologue dans l’arène publique militant en faveur de l’égalité des sexes par l’entremise de l’enseignement universitaire, de la défense des intérêts et des conseils d’administration, Kristin Blakely a enseigné des cours de sociologie de premier cycle à Glendon ainsi que des cours de leadership axés sur le genre et la diversité à la School of Continuing Studies de l’Université de Toronto.

En plus de ses nombreuses autres responsabilités, elle est devenue en février de cette année coprésidente de la FCF où elle espère devenir à son tour un modèle de rôle.

« Vraiment, c’est une continuation de ce que je fais dans le mouvement des femmes depuis les 13 dernières années », a déclaré Kristin Blakely, coauteure de l’ouvrage de 2008 Gendered Worlds et une collaboratrice fréquente de publications universitaires telles Contemporary Sociology, le Journal of International Women’s Studies, l’International Journal of Qualitative Methods et le Journal of Family Issues.

« Je compte continuer la lutte pour l’égalité des sexes au Canada en participant à des conseils d’administration de femmes en plus de mon travail universitaire, qui porte sur le même domaine. »

Kristin Blakely a fait un stage à la FCF en 2000 au moment où elle commençait ses études de maîtrise à York. L’expérience a façonné son intérêt pour les enjeux des femmes et renforcé son appréciation pour Glendon qui a inspiré chez elle et chez Beverley Wybrow une passion pour le mouvement des femmes au Canada.

« C’est un très petit endroit, dit-elle, et c’est assez remarquable que nous nous soyons retrouvées toutes deux à découvrir les études des femmes et l’une l’autre. » Beverley Wybrow, qui a fait du travail social, lui a montré la voie.

En 1985, cette dernière établissait un service téléphonique pour les femmes victimes d’agression à Toronto, puis en 1991, elle participait au lancement de la FCF, un organisme pancanadien sans but lucratif qui vient en aide aux femmes et aux filles. Elle est demeurée active au sein de cet organisme pendant 22 ans jusqu’à sa retraite anticipée en 2014. Sous sa direction, la FCF a accordé 35 millions de dollars en subventions à 1 300 programmes communautaires au pays et recueilli des dons de 9 000 personnes.

« J’ai beaucoup aimé ça. C’était très entrepreneurial, innovateur et excitant, se souvient Beverley Wybrow. J’étais particulièrement intéressée par l’idée de femmes qui s’entraident et par le fait que notre travail serait financé uniquement par des sources privées. »

Devenue coprésidente du conseil d’administration de la FCF, Kristin Blakely veut prolonger cet héritage de promotion du pouvoir et de l’égalité des femmes.

« Pour moi, être une sociologue dans l’arène publique, c’est établir un pont entre mon travail dans la communauté et mes recherches à l’université, et c’est avoir la conviction que je peux apporter des changements dans les deux domaines. »

Article initialement publié dans l’édition de mars 2018 du magazine de l’Université York.