Comprendre pour agir, ou comment Sylvain Roy vient en aide aux personnes les plus vulnérables de l’Ontario

 

Sylvain Roy, BA Anglais et Psychologie, 2002

Le diplôme que le docteur en psychologie Sylvain Roy a obtenu à Glendon a enrichi ses connaissances en neurosciences, en recherche et en politiques de santé, en plus, bien sûr, de la psychologie. Aujourd’hui, il partage son savoir en tant que professeur à Glendon et il le met en application à titre de président de l’Ontario Psychological Association (OPA).

« Il y a, ou il devrait y avoir, une relation symbiotique entre les milieux universitaires et la vraie vie, estime Sylvain Roy. Pour moi, la science, c’est autant une activité de découverte que de résolution des petites et grandes difficultés de la vie. »

Chose certaine, il aide la province à trouver des solutions aux enjeux de la santé mentale. Il cherche tout particulièrement à soutenir les populations vulnérables handicapées, atteintes de désordres graves comme la démence ou souffrant de lésions cérébrales.

La réalisation dont il est le plus fier jusqu’à présent est d’avoir aidé à obtenir une subvention d’un million de dollars en 2015 pour comprendre les déficiences développementales chez les personnes itinérantes. Il en est issu un programme innovateur proposant un cheminement rapide pour le triage, dépistage et diagnostic neuropsychologique qui a considérablement accéléré l’accès aux Services de l’Ontario pour les personnes ayant une déficience intellectuelle.

La preuve ? Le délai d’attente, qui était jusqu’alors de deux à cinq ans, a été ramené à quelques jours. La clientèle inscrite au programme a eu accès à de meilleurs logements, des soins de base et des services de soutien et a pu ainsi réduire sa mortalité.

« Il y a deux ans, nous ne savions pas que 27 % de la population itinérante de Toronto était aux prises avec une déficience développementale, » explique Sylvain Roy, titulaire d’une maîtrise en psychologie pédagogique et d’un doctorat en neuropsychologie clinique. « Maintenant que nous le savons, nous pouvons commencer à concevoir de meilleurs logements, de meilleurs traitements et de meilleurs soutiens pour les personnes aux prises avec d’importants déficits cognitifs et nous pouvons commencer à attaquer efficacement le problème de l’itinérance chronique. »

La transformation de la compréhension d’une situation en action concrète suppose que l’on sait comment naviguer les structures politiques qui ouvrent la porte au financement. Sylvain Roy est convaincu que c’est la formation multidisciplinaire qu’il a reçue à Glendon qui lui permet justement de faire cela.

« J’ai aussi étudié la philosophie du droit, les politiques de la santé et la science politique. Ces domaines m’ont aidé à naviguer dans le monde complexe des politiques provinciales et de leur intersection avec les politiques sociales et sanitaires. Je passe une bonne partie de mon temps à Queen’s Park, dans des comités et des conseils. »

Ses nombreuses interventions ont toutes un double objectif précis : mettre en place un régime public d’accès aux soins psychologiques et mettre fin à l’itinérance. Il n’y a aucun doute que dans son rôle de personnalité phare des milieux universitaires et politiques, Sylvain Roy est appelé à jouer un rôle de premier plan dans la réalisation de ces projets.

 

Neya Abdi, BA 2016 Études internationales

Publié en février 2018

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