Recherche sur l'apprentissage de la variation du français parlé par les élèves d'immersion en Ontario
Raymond Mougeon,

Directeur du Centre de recherche sur le contact linguistique, Collège Glendon, Université York


Description du projet

Méthodologie

Financé par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, ce projet de recherche porte sur le français parlé des élèves ontariens anglophones en programme d'immersion française au niveau du cycle secondaire. Notre projet de recherche repose sur un corpus de français parlé recueilli en 1996 auprès d'un échantillon de 41 élèves inscrits en 9ème et 12ème années dans des programmes d'immersion française de type français intensif ("Extended French") de trois écoles anglaises d'une banlieue de Toronto. Ce corpus a été recueilli à l'aide d'une entrevue individuelle enregistrée au magnétophone. Les entrevues ont duré 40 minutes en moyenne et ont été conduites par une locutrice native du français.

Au niveau du secondaire, les élèves de français intensif reçoivent environ 25% de leur scolarité en français. À l'élémentaire, par contre, 50% de leurs cours leur ont été enseignés en français. Avant de participer à l'entrevue, les 41 élèves ont répondu à un questionnaire qui a été administré à l'ensemble des élèves du secondaire inscrits en français intensif dans les trois écoles mentionnées plus haut. Avec ce questionnaire on a recueilli des données sur: i) les caractéristiques sociales des élèves (âge, statut socio-économique des parents, etc.), ii) leur usage linguistique au foyer et en dehors du foyer, iii) leurs séjours en milieu francophone et iv) leurs attitudes face à l'apprentissage du français, aux francophones du Canada et aux variétés de français parlées par ces derniers.

Les 41 élèves qui constituent notre échantillon proviennent tous d'un foyer où les parents ne parlent pas le français. Ceci dit, ces parents sont loin d'être tous unilingues anglophones. En fait, dans 51% des foyers on parle plus ou moins souvent, en plus de l'anglais, une autre langue (ex. le vietnamien, le polonais, l'allemand, le serbo-croate). Dans 39% des cas, cette autre langue est une langue romane (l'espagnol ou l'italien). En d'autres termes, plus de moitié de nos élèves parlent deux langues au foyer.

Notre échantillon inclut presque autant d'élèves en 9ème qu'en 12ème année, plus de filles que de garçons et si l'on examine l'éventail des professions exercées par les parents des élèves, on constate que la plupart des élèves sont issus de la bourgeoisie ou de la classe ouvrière supérieure. La prépondérance des filles sur les garçons et la rareté des élèves dont les parents proviennent de la classe ouvrière inférieure, sont deux caractéristiques de la population estudiantine des programmes d'immersion en Ontario. La plupart des élèves n'utilisent jamais les médias parlés francophones. Ceci dit, il y a plus d'élèves qui font un usage occasionnel de ces médias en 12ème qu'en 9ème année. On peut constater aussi que si la majorité des élèves ont effectué des séjours en milieu francophone, seulement 35% d'entre eux ont séjourné dans une famille francophone. Ces séjours, dont la durée moyenne est relativement modeste, environ 16 jours, ont surtout eu lieu au Québec.

Signalons finalement que pour ce qui est de l'emploi actif du français dans la vie quotidienne, à l'école et en dehors de l'école, nous avons trouvé les tendances suivantes. À l'école, la seule situation où les élèves font un usage actif non négligeable du français est lorsqu'ils communiquent avec leur enseignant en salle de classe. Lorsqu'ils communiquent avec leurs copains de classe, en classe, ils emploient parfois le français, mais en dehors de la classe, leur emploi de cette langue est marginal. On doit préciser que le programme d'immersion dans lequel sont inscrits nos élèves se trouve dans une école secondaire anglaise où la grande majorité des élèves reçoit un enseignement totalement en anglais et où l'anglais est la langue de communication très largement dominante, entre les élèves et entre le personnel et les élèves. En dehors de l'école, c'est-à-dire avec les habitants de leur voisinage ou de leur quartier, les élèves emploient rarement (ou jamais) le français, résultat qui reflète la très forte prédominance des anglophones dans la localité où ils vivent.

Objectifs du projet

Durant les années 70 et 80, on a conduit de nombreuses études sur la compétence en français parlé et écrit des élèves d'immersion. Ces études ont révélé que les capacités productives en français de ces élèves étaient nettement supérieures à celles des élèves inscrit dans les programmes ordinaires d'enseignement du français langue seconde (programmes cadre). Toutefois, ces mêmes recherches ont aussi montré que les élèves d'immersion maîtrisaient le français parlé ou écrit à un niveau inférieur à celui des élèves francophones canadiens du même âge et en particulier que leur langue seconde incluaient des erreurs plus ou moins persistantes qui devraient retenir l'attention des responsables de la conceptualisation et l'implantation des programmes d'immersion.

Notre projet a pour but de poursuivre la recherche sur la compétence en français des élèves d'immersion, toutefois, contrairement à la plupart des études antérieures, il est centré sur l'acquisition des aspects du français parlé où les locuteurs natifs du français emploient des "variantes linguistiques". Les variantes linguistiques sont des formes qui sont équivalentes au niveau de leur valeur sémantique (ou de leur valeur phonologique s'il s'agit de sons) et dont l'utilisation dans le discours est influencée par un ensemble de facteurs linguistiques et extra-linguistiques. Par exemple, dans le français parlé au Canada et ailleurs, on utilise deux pronoms personnels sujet à la 1ère personne du pluriel, la variante formelle nous et la variante informelle on, (ou tout simplement neutre). Dans un même ordre d'idée, en français canadien parlé, et dans d'autres variétés de français, on omet très fréquemment la particule négative ne à l'oral (ex. il comprend rien, j'en veux pas), alors qu'on la maintient dans les textes écrits.

Le maniement des variantes linguistiques est une dimension importante de la compétence langagière. On l'appelle "compétence sociolinguistique" dans les travaux sur l'enseignement des langues secondes. En effet, les variantes linguistiques sont associées aux différences de style (soutenu, formel, informel, familier, etc.), aux différences de statut social, aux différences générationnelles, etc. L'usage des variantes linguistiques à l'oral par les locuteurs natifs du français canadien (notamment québécois et ontarien) a fait l'objet de nombreuses recherches. Ces études ont été réalisées à partir de corpus recueillis lors d'une entrevue enregistrée semi-dirigée semblable à celle que nous avons utilisée lorsque nous avons interviewé nos 41 élèves d'immersion. Ces études nous fournissent une quantité considérable de données comparatives qui nous permettent de mesurer l'étendue du répertoire des variantes employées par les élèves d'immersion dans la même situation de communication et, en particulier, le degré de convergence ou de divergence du répertoire des élèves d'immersion par rapport à celui des locuteurs natifs du français avec lesquels ils sont susceptibles d'interagir le plus souvent (cf. plus haut).

C'est sans doute parce qu'ils sont conscients de l'importance de la maîtrise des variantes stylistiques que les auteurs des directives ministérielles relatives à l'enseignement du français en immersion en Ontario précisent, qu'en fin de scolarité, les élèves d'immersion devraient avoir une bonne maîtrise (active et passive) des registres du français, y compris de ceux qui sont typiques des parlers locaux. De plus, plusieurs études ont trouvé que les élèves d'immersion estiment que leur compétence sociolinguistique n'atteint pas le niveau qui leur permettrait d'avoir des interactions naturelles avec les locuteurs L1 du français au Canada.

 

En entreprenant une étude approfondie du maniement des variantes linguistiques par les élèves d'immersion au secondaire, notre recherche apporte donc des données qui permettent de vérifier dans quelle mesure les objectifs ministériels mentionnés plus haut sont atteints et les élèves d'immersion ont raison de penser que leur compétence sociolinguistique n'est pas assez avancée. Les résultast de notre recherche fournissent aussi de données utiles pour le développement de matériel pédagogique susceptible d'améliore les aspects les plus fables de la compétence sociolinguistiques des élèves d'immersion.

Notre projet vise les objectifs spécifiques suivants:

1. faire l'inventaire des variantes employées par les élèves d'immersion et identifier celles qui sont employées: i) par les locuteurs natifs du français canadien et les élèves d'immersion; ii)  par les locuteurs natifs du français canadien, mais pas par les élèves d'immersion; et iii) par élèves d'immersion uniquement (par exemple des variantes "hexagonales", des formes non natives).

2. vérifier si l'emploi des variantes par nos élèves est affecté par les mêmes facteurs sociaux, stylistiques et linguistiques qui affectent l'usage de ces variantes par les locuteurs natifs du français canadien;

3. rechercher des explications causales de la présence ou de l'absence de telle ou telle variante dans le parler de nos élèves et de l'effet (ou de l'absence d'effet) des facteurs sociaux, stylistiques et linguistiques sur leur usage de ces variantes.

Parmi les paramètres explicatifs pris en considération, on peut mentionner:

1. les séjours en milieu francophone et les contacts avec des locuteurs natifs du français en dehors de l'école;

2. les connotations sociales et stylistiques des variantes, telles qu'on peut les observer dans le français parlé des locuteurs du français L;

3. l'emploi de l'anglais et/ou d'une langue autre que l'anglais au foyer (italien, espagnol, etc.) par les élèves de notre échantillon - nous voulons vérifier si la connaissance de ces langues (dé)favorise l'acquisition de certaines variantes;

4. le milieu social d'où proviennent nos élèves et leur sexe;

5. l'input éducationnel des élèves d'immersion.

En ce qui concerne ce dernier paramètre, comme les élèves d'immersion qui font partie de notre échantillon ont eu peu d'occasions d'être exposés au parler des locuteurs natifs du français en dehors de la classe d'immersion, il est particulièrement important d'examiner son influence. Pour ce faire, nous analysons la fréquence, et l'usage des variantes dans deux aspects de l'input educational des élèves d'immersion: i) le matériel pédagogique employé pour l'enseignement du français langue seconde dans le district scolaire où nous avons recueilli notre échantillon d'élèves d'immersion; et ii) un corpus de français parlé par un échantillon d'enseignants d'immersion en salle de classe (recueilli par Allen et al., 1987). Les résultats de notre examen de l'input éducationel confirment que ce paramètre a une valeur explicative particulièrement importante.

Somme toute, tel qu'il est conçu, notre projet a des retombées à la fois théoriques et pratiques. Il contribue à l'avancement de la recherche sur l'apprentissage des variantes linguistiques par les apprenants avancés du français langue seconde et, d'une façon plus générale, il s'inscrit dans le nouveau courant de recherche sociolinguistique sur l'acquisition de la variation linguistique par les apprenants des langues secondes ou étrangères. Par ailleurs, il identifie les aspects de la compétence des élèves d'immersion qui pourraient faire l'objet d'interventions pédagogiques appropriées.

Avancement du projet

Une version finale de la transcription des entrevues enregistrées et d'une concordance du corpus sont désormais disponibles. Plusieurs études de la variation du français parlé de nos sujets ont déjà été réalisées. Elles ont fait l'objet de communications à différents colloques, et ont donné lieu à la rédaction d'articles publiés dans les revues scientifiques. On peut aussi mentionner que notre projet a donné lieu à rédaction de trois mémoires de maîtrise et à deux thèses de doctorat.

Personnel affecté au projet

L'équipe de recherche inclut Raymond Mougeon (Université York), chercheur principal et Terry Nadasdi (University of Alberta) et Katherine Rehner (University of Toronto/Mississauga), co-chercheur.. Des étudiants du 2ème cycle et 3ème cycle de l'Université York, de l'University of Toronto et de l'University of Alberta sont aussi impliqués dans les différentes étapes de la recherche.

 

Références

Allen, P., Cummins, J., Harley, B., & Swain, M. (1987). Development of Bilingual Proficiency Project. Toronto: OISE, University of Toronto.

Lapkin, S., Andrew, C.M., Harley, B., Swain, M., & Kamin, J. (1981). The immersion centre and the dual-track school: A study of the relationship between school environment and achievement in a French immersion program. Canadian Journal of Education, 6, 68-90.

Publications découlant du projet

Livres

Mougeon, R., Nadasdi, T., & Rehner, K. 2010. The Sociolinguistic Competence of Immersion Students. Bristol/Toronto: Multilingual Matters

Guide pédagogique

                             

Mougeon, R. & Mougeon, F. (2003)Acquisition et enseignement du français dans les programmes   d’immersion: Remarques sur l’immersion incluses dans le Guide pédagogique de la série Mille images, (1re - 5e année), Montréal: Beauchemin.

Articles

Knaus, V., & Nadasdi, T. (2001). Être ou ne pas être en immersion. La revue canadienne des langues vivantes, 58, (2), 287-306.

McVea, J.-P. (1999). Une étude préliminaire de la prononciation du E instable dans le parler des élèves en immersion française. Inédit, University of Alberta.

Mougeon, R. (2008). On the sociolinguistic competence of French immersion students, a conversation with Raymond Mougeon intervewd by Katherine Rehner, Mosaic, 10, (4), 3-12.

Mougeon, R. (2009). L'immersion française peut-elle rapprocher les deux solitudes? In C. Coates & G. Ewen (eds) Regard sur le Canada : Recueil d'articles en études canadiennes. University of Ottawa Press.

Mougeon, R., Nadasdi, T., & Rehner, K., (2002). État de la recherche sur l'appropriation de la variation par les apprenants avancés du FL2 ou FLE. Dans J.-M. Dewaele et R. Mougeon (Dir.), L'acquisition de la variation par les apprenants du français langue seconde, Numéro spécial d'Acquisition et Interaction en Langue Étrangère, 17, 7-50.

Mougeon, R., & Rehner, K. (2001). Variation in the spoken French of Ontario French immersion students: The case of juste vs seulement vs rien que. Modern Language Journal, 85, (3), 398-415.

Mougeon, R., Rehner, K. & Nadasdi, T. (2004). The learning of spoken French variation by immersion students from Toronto, Canada. In R. Bayley and V. Regan (eds.). The acquisition of sociolinguistic competence, a special issue of The Journal of Sociolinguistics, 8, (3), 408-432.

Nadasdi, T. (2001). Agreeing to disagree: Variable subject-verb agreement in immersion French. Revue canadienne de linguistique appliquée, 4, 87-101.

Nadasdi, T., & McKinnie, M. (2003). Living and working in Immersion French. Journal of French Language Studies, 13, (1), 47-62.

Nadasdi, T., Mougeon, R.,  & Rehner, K. (2003). Emploi du futur dans le français parlé des élèves d'immersion française. Journal of French Language Studies, 13, (2), 195-220.

Nadasdi, T., Mougeon, R. & Rehner, K. (2005). Learning to speak everyday (Canadian) French, The Canadian Modern Language Review, 61, (4), 543-564.

Rehner, K., & Mougeon, R. (1999). Variation in the spoken French of immersion students: To ne or not to ne, that is the sociolinguistic question. La revue canadienne des langues vivantes, 56, (1), 124-154.

Rehner, K., & Mougeon, R. 2003. The effect of educational input on the development of sociolinguistic competence by French immersion students: The case of expressions of consequence in spoken French. In S. Roy (ed.) Rethinking the learning of French, a special issue of the Journal of Educational Thought, 37, (3), 259-281.

Rehner, K., Mougeon, R., & Nadasdi, T. (2003). The learning of sociolinguistic variation by advanced FSL learners: The case of nous versus on in immersion French. Studies in Second Language Acquisition, 25, 127-156. 

Uritescu, D., Mougeon, R., & Handouleh, Y. (2002). Le comportement du schwa dans le français parlé par les élèves des programmes d'immersion française. Dans C. Tatilon et A. Baudot (Dir.), La linguistique fonctionnelle au tournant du siècle: actes du vingt-quatrième colloque international de linguistique fonctionnelle (pp. 335-346), Toronto: GREF. 

Textes de communications

Burdine, S., Mougeon, R., Nadasdi, T., & Rehner, K. (2000). The variable use of the future by French immersion students. Communication à NWAVE29, Michigan State University, East Lansing, octobre.

Mougeon, R. (2002). The State of Research on the Acquisition of the Variation of Spoken French by advanced FSL learners. Conférence plénière à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée, University of Toronto, mai.

Mougeon, R. (2003). Patterns of linguistic variation in Quebec, Ontario and Immersion French. Communication à la London Conference for Canadian Studies, février.

Mougeon, R. (2003). Variation sur le continuum de restriction dans l'emploi du français : les adolescents francophones de l'Ontario. Communication au Symposium sur le français aux USA, University of Indiana, Bloomington, avril.

Mougeon, R., & Nadasdi, T. (1998). Use of analytic and synthetic verb forms to express the future time in the spoken French of high school French immersion students. Communication au colloque Trends in Second Language Teaching and Learning, Carleton University, Ottawa, mai.

Mougeon, R., Nadasdi, T., & Rehner, K. (2000). Dynamique identitaire et usage des langues secondes. Communication invitée à la conférence annuelle de l'ACFAS, Montréal, mai.

Mougeon, R., Nadasdi, T., & Rehner, K. (2003). The role of interference in language change: the case of French. Communication au 4e International Symposium on Bilingualism, Arizona State University, mai.

Mougeon, R., Nadasdi, T., & Rehner, K. (2003). Pas les chars: Vehicular variation in Ontario and immersion French. Communication à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée, Halifax, juin.

Mougeon, R., Nadasdi, T., Rehner, K., & Uritescu, D. (2002). Acquisition of the internal and external constraints of variable schwa deletion by French Immersion Students. Communication au 14e International Sociolinguistics Symposium, Gand, Belgique, avril.

Mougeon, R., & Rehner, K. (1997). Variation in the use of restrictive expressions juste, seulement, and rien que in Ontario French immersion students' speech. Communication à NWAVE 26, Université Laval, Québec, octobre.

Mougeon, R., & Rehner, K. (1997). Sociolinguistic variation in French immersion students' speech. Communication à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée, Memorial University, St. John's, juin.

Mougeon, R., & Rehner, K. (1998). Recherche sociolinguistique sur la variation du français parlé d'élèves anglophones dans des programmes d'Extended French de la région du Grand Toronto. Communication au Groupe de recherche sur l'apprentissage et l'enseignement du français,  Collège Glendon, Université York, février.

Mougeon, R., & Rehner, K. (1998). The use of the negative particle ne in the spoken French of high school French immersion students. Communication au colloque Trends in Second Language Teaching and Learning, Carleton University, Ottawa, mai.

Mougeon, R., & Rehner, K. (1999). Synthesizing research on variation in the spoken French of Canadian immersion students. Communication à la conférence annuelle de l'American Association of Applied Linguistics, Stamford, CT, mars.

Mougeon, R., & Rehner, K. (2000). Exploring sociolinguistic variation in Ontario French immersion students' spoken French. Communication invitée au colloque Second Language Education,  OISE/UT, Toronto, janvier.

Mougeon, R., Rehner, K., & Nadasdi, T. (1998). Research on variation in the spoken French of Canadian immersion students: A synthesisCommunication à NWAVE 27, University of Athens, Georgia, octobre. 

Mougeon, R., Rehner, K., & Nadasdi, T. (1999). Variation in the spoken French of Ontario anglophone French immersion studentsCommunication à  NWAVE 28, University of Toronto et Université York, Toronto, octobre.

Nadasdi, T. (2001). La variation sociolinguistique en immersion française. Conférence invitée, University of Windsor, janvier.

Nadasdi, T. The Do's and Don'ts of French Immersion. (2000). Conférence invitée, University of Calgary, décembre.

Nadasdi, T. & Knaus, V. (2000). Être ou ne pas être en Immersion, Communication à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée,, University of Alberta, May.

Nadasdi, T. &  McKinnie, M. (2000). Living and Working in Immersion French, Communication à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée,, University of Alberta, May.

Nadasdi, T.,  Mougeon, R., & Rehner, K. (2003). "Pas les chars": vehicular variation in Ontario and Immersion French, Communication à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée, Dalhousie University, June 3.

Rehner, K. (1998). Variability in the spoken French of immersion students. Communication au OISE/UT Informal Colloquium, Toronto, novembre.

Rehner, K. (1999). Understanding second language variability. Communication invitée au Linguistics Colloquium at the University of New Hampshire, Durham, novembre.

Rehner, K. (2001). Ontario French immersion students and their sociolinguistic abilities. Communication à la conférence annuelle de l'American Association of Applied Linguistics, St. Louis, février.

Rehner, K. (2001). The variable use of French discourse markers by French immersion students. Communication au  OISE/UT Informal Colloquium, Toronto, février.

Rehner, K. (2002). The development of sociolinguistic competence by advanced second language learners. Communication invitée au Spanish Resource Centre, Université York, Toronto, décembre.

Rehner, K. (2002). The use of discourse markers by French immersion students. Communication au Second Language Research Forum, Toronto, octobre.

Rehner, K. (2002). The development of discourse and linguistic competence by Ontario French immersion students. Communication à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée, Toronto, mai.

Rehner, K. (2002). The use of discourse markers and the French immersion curriculum. Communication à la réunion annuelle de la Canadian Society for Studies in Education, Toronto, mai.

Rehner, K. (2003). Acquisition de la variation par les apprenants avancés du français: les élèves d'immersion. Communication invitée au GRALEF, Collège Glendon, Université York, Toronto, mars.

Rehner, K. (2003). How well do French immersion students like use discourse markers? Communication invitée au colloque Second Language Education, OISE/UT, Toronto, janvier.

Rehner, K. (2003). The use of discourse markers by French immersion students. Communication à la conférence annuelle de l'American Association of Applied Linguistics, Arlington, mars.

Rehner, K. (2003). Can immersion students like use discursive markers? Communication à la réunion annuelle de la Canadian Society for Studies in Education, Halifax, mai.

Rehner, K., & Mougeon, R. (2003).  The learning of sociolinguistic variation by advanced FSL learners: The role of educational input. Communication au 4e International Symposium on Bilingualism, Arizona State University, mai.

Rehner, K., Mougeon, R., & Nadasdi, T. (1998). Usage/non-usage of the negative particle ne in French immersion students' speech. Communication au colloque Trends in Second Language Teaching and Learning, Carleton University, Ottawa, mai.

Rehner, K., Mougeon, R., & Nadasdi, T. (1999). Variation in the spoken French of immersion students: Nous versus on. Communication au Second Language Research Forum, University of Minnesota, Minneapolis,  septembre.

Rehner, K., Mougeon, R., & Nadasdi, T. (2000). Sociolinguistic competence and the French immersion curriculum. Communication à la réunion annuelle de la Canadian Society for Studies in Education, Edmonton, mai.

Rehner, K., Mougeon, R., & Nadasdi, T. (2001). Expressing the notion of consequence in immersion French. Communication à NWAVE30, University of North Carolina, Raleigh, octobre.

Uritescu, D., Mougeon, R., & Handouleh, Y. (2000). Prononciation du schwa par les élèves des programmes d'immersion en Ontario. Communication à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée, University of Alberta, Edmonton, mai et au 24e Colloque international de linguistique fonctionnelle, Collège Glendon, Université York, Toronto, juin.

Uritescu, D., Nadasdi, T. Mougeon, R., & Rehner, K. (2001). A sociolinguistic analysis of phonetic variation in the spoken French of Franco-Ontarian and immersion studentsCommunication à la réunion annuelle de l'Association canadienne de linguistique appliquée, Université Laval, mai.  

Theses and dissertations

Burdine, S. (2002). Means to an end: Speaking strategically in French immersion. Thèse de doctorat, Rice University, Houston.

DiCesare, D. (en préparation). Non acquisition de la preposition chez et de sa variante à la maison par des élèves ontariens d'immersion française en 9e et 12e année. Mémoire de maîtrise, Université York, Toronto.

Knaus, V. (2000). Des auxiliaires en concurrence. L'utilisation d'avoir et être dans le parler immersion en Ontario. Mémoire de maîtrise, University of Alberta, Edmonton.

Rehner, K. (1998). Variation in the spoken French of grade 9 and 12 students from extended French programmes in the Greater Toronto Area: Negative particle ne, expressions of restriction, and markers of consequence. Mémoire de maîtrise, Université York, Toronto.

Rehner, K. (2002). Aspects of the development of discourse and linguistic competence by advanced second language learners of French: The case of French immersion in Ontario. Thèse de doctorat, OISE/UT, Toronto.