Lorsqu’Ann Hilborn est arrivée à Glendon dans les années 70, elle était ouverte à toutes sortes de possibilités et d’aventures. Le campus boisé était un endroit idéal pour étudier le français et l’anglais à Toronto. Étudiante studieuse et lectrice vorace, Ann s’est épanouie à Glendon. Elle a suivi des cours qui l’ont stimulée intellectuellement, a noué des amitiés durables et a même appris à jouer au squash au pavillon Proctor (qui est maintenant le Club athlétique de Glendon). Son séjour à Glendon a servi de tremplin pour la vie active et la carrière dynamique qu’elle a poursuivie après l’obtention de son diplôme.

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Ann Hilborn, BA Anglais, 1976

Ann Hilborn est décédée du cancer du sein en février 2020. Durant sa maladie, elle a conservé son appétit insatiable pour la vie et a continué de trouver de l’inspiration dans chaque journée. Quand elle était à Glendon, son désir de vivre de nouvelles expériences l’avait incitée à passer un été en France avant sa quatrième année d’études. Ann avait exploré Paris, bu du café noir et du vin rouge, et s’était régalée de crêpes et de croissants tout en travaillant comme jeune fille au pair.

« Ann s’engageait toujours à fond dans de nouvelles expériences, explique Peter Clute, compagnon d’Ann et diplômé de Glendon. Elle se donnait corps et âme dans tout ce qu’elle faisait. Ann préférait être une participante au lieu d’une simple spectatrice ».

Pour lui rendre hommage et souligner tout ce qu’elle a accompli dans sa vie, Peter a fondé le Prix commémoratif d’expérience Ann Hilborn. Chaque année, une bourse de 1 000 $ sera accordée à deux étudiants ou étudiantes de Glendon participant à un voyage d’échange ou d’éducation expérientielle en dehors de l’Ontario.

La bourse vise à enrichir l’apprentissage expérientiel des étudiants, ce qui correspond bien à la trajectoire d’Ann. Après l’obtention de son diplôme en 1976, Ann a poursuivi ses études et a passé son baccalauréat en sciences de l’éducation en 1977. Le métier d’enseignante lui convenait parfaitement. Lorsqu’elle était enfant, Ann aimait expliquer de nouvelles idées, fixer des règles et inventer des devoirs pour ses jeunes frères et sœurs. Ses études bilingues lui ont permis de mettre à profit son don inné pour l’enseignement. Elle a mené une carrière de 34 ans au Conseil Scolaire du district de Durham où ses élèves l’appelaient « Madelle » parce qu’ils la trouvaient trop jeune pour l’appeler madame et trop vieille pour l’appeler « mademoiselle ». « Madelle » encourageait la lecture, la curiosité et le non-conformisme. Ann incorporait son amour de l’éducation expérientielle au programme scolaire en organisant un voyage à Saint-Donat chaque année. Cette sortie, qui était très populaire chez ses élèves, leur permettait d’explorer la langue et la culture francophone tout en passant du temps dans la belle région des Laurentides.

Plus tard dans sa vie, l’amour de la nature, du beau et du plein air a amené Ann à rencontrer Peter. Ce dernier avait obtenu un B.A. en études anglaises à Glendon en 1965. Les deux étudiants ne s’étaient donc pas croisés sur le campus, mais Ann pensait que rien n’arrivait jamais au hasard. Fidèle à son rôle d’éternelle apprenante, à sa retraite, elle s’était lancée dans la photographie. Après avoir suivi des cours à la Haliburton School of The Arts, Ann s’était inscrite au Oshawa Camera Club où Peter était membre. Tous deux ont vite découvert qu’ils partageaient un amour pour la nature et ont décidé de partir à la recherche de nouveaux sujets et de vivre ensemble de nouvelles aventures. En 2014, ils ont emménagé dans une maison située près du Sentier transcanadien à Peterborough. Au fil du temps, Ann est devenue très douée en photographie. Elle a remporté des concours de clubs et a été juge dans des expositions attirant des centaines de participants. Lorsqu’elle n’était pas en train d’explorer la nature ou de prendre des photos, Ann lisait des livres, écrivait dans son journal, jouait au tennis, nageait, faisait du kayak ou passait du temps avec ses amis.

« Ann était convaincue qu’il fallait vivre de nouvelles expériences, profiter des occasions qui se présentent, vivre sa vie pleinement et se mettre au défi, dit Peter. Cela faisait partie de sa personnalité. Elle souhaitait la même chose pour ses élèves : qu’ils vivent des expériences nouvelles, qu’ils prennent confiance en eux, qu’ils s’intéressent à d’autres cultures et qu’ils cherchent à voir le bon côté de la vie et des autres. »

Grâce au Prix commémoratif d’expérience Ann Hilborn, une nouvelle génération de Glendoniens et Glendoniennes dynamiques pourra assouvir sa curiosité en suivant son exemple.

 

Neya Abdi, BA’16 Études internationales
Publié en Février 2021