Nos professeurs d’histoire et de science politique examinent la Confédération canadienne

Des professeurs des départements d’Histoire et de Science politique de l’Université York prolongent les célébrations du cent cinquantenaire du Canada en lançant deux ouvrages collectifs de travaux savants sur la Confédération canadienne. Ces ouvrages sont le fruit d’une série de projets pour marquer le 150e anniversaire du Canada, projets réalisés grâce au leadership du professeur d’histoire David Koffman et au soutien de ses collègues et du personnel administratif du département d’Histoire ainsi que du comité 150CAN@YORK.

Globalizing Confederation : Canada and the World in 1867 a été réalisé sous la direction de Jacqueline Krikorian, Marcel Martel et Adrian Shubert. La première est professeure en science politique et en droit et société, les deux autres sont professeurs au département d’Histoire. Cette anthologie est née d’un atelier coparrainé par le département d’Histoire et la chaire Avie Bennett Historica Canada en histoire canadienne. L’atelier a réuni seize savants venus d’Allemagne et d’Australie, de Belgique, du Canada et du Chili, d’Espagne, des États-Unis et de l’Irlande, pour présenter des communications sur la façon dont les peuples, les nations et les gouvernements comprenaient les enjeux de l’union des colonies nord-américaines de l’Empire britannique en 1867.

« On a l’habitude d’examiner la Confédération du point de vue de la situation politique interne en concentrant sur les élites politiques comme Macdonald et Cartier, explique le professeur Shubert. L’ouvrage que nous avons préparé inverse cette perspective et examine la situation depuis l’extérieur. »

L’ouvrage renferme des travaux érudits de plusieurs membres de la communauté York, dont Roberto Perin, qui présente le point de vue du Vatican ; Alban Bargain-Villeger, qui s’est penché sur celui de la France ; Willie Jenkins, qui examine les fenians et la Confédération ; Gabrielle Slowey, qui analyse la non-reconnaissance des droits des peuples autochtones ; et Jacqueline Krikorian et David Cameron, qui signent une analyse conjointe des points de vue américains de la Confédération.

Pour leur deuxième collaboration, les professeurs Krikorian et Martel se sont joints à David Cameron, Andrew McDougall et Robert Vipond de l’Université de Toronto (U of T) pour préparer Roads to Confederation : The Making of Canada. Cette anthologie en deux volumes comprend deux documents originaux et 38 sélections parues sur une période de 145 ans.

« Les éditeurs ont voulu réunir les meilleures recherches sur le projet de 1867, tout en repoussant les limites traditionnelles de ce domaine d’étude en introduisant des travaux savants sur les peuples et les communautés qui passent en grande mesure sous silence dans les ouvrages consacrés à la Confédération », précise le professeur Martel.

 

Couverture d’un des deux volumes de l’édition française

Les deux volumes de Vers la Confédération renferment des travaux érudits sur l’absence de reconnaissance des droits des peuples autochtones. L’ouvrage est édité en anglais chez University of Toronto Press et en français aux Presses de l’Université Laval.

« L’équipe de rédaction tenait à ce que ces documents soient disponibles en français et en anglais, parce que par le passé, les points de vue de ces communautés au sujet de 1867 ne sont pas les mêmes, explique la professeure Krikorian. Des recherches précédentes ont démontré que les chercheurs anglophones citent rarement des documents de langue française dans leurs publications sur cette question. »

Dans un premier effort pour pallier cet état de fait, l’ouvrage propose 29 sélections qui n’ont jamais été traduites vers le français ou l’anglais. Certaines de ces traductions sont d’ailleurs le fruit des travaux du cours Advanced Translation Project/Project Management du campus Glendon de York sous la supervision de la professeure Lyse Hébert.

La préface est signée Rhonda L. Lenton, présidente et vice-chancelière de l’Université York, Mamdouh Shoukri, professeur et président émérite de l’Université York, et Meric S. Gertler, président de U of T. L’initiative a bénéficié du généreux soutien financier des fonds Canada150 de l’Université York et de U of T, du Robarts Centre, du département de Science politique de York, du département de Science politique de U of T, de la faculté Liberal Arts and Professional Studies de York et de la chaire Avie Bennett Historica Canada en histoire canadienne.