La créativité en salle de cours fait partie de l’expérience Glendon

La créativité est un vaste concept qui, dans un contexte universitaire, peut faire référence à l’aboutissement d’un travail dans le domaine des arts, mais aussi à la pensée et aux approches novatrices que l’on trouve dans tous les domaines.

À Glendon, les deux types de créativité sont à l’œuvre, comme en témoigne un ensemble très diversifié de cours qui offrent également aux étudiants une foule de possibilités d’éducation expérientielle : Smoke and Mirrors: An Introduction to Technical Theatre; les cours de sociologie donnés par Véronique Tomaszewski, professeure contractuelle lauréate de plusieurs prix; et le cours de philosophie donné par l’un des nouveaux membres du corps professoral, Andrée-Anne Cormier. Ils sont l’incarnation de la pensée originale à son meilleur.

Duncan Appleton, le directeur du cours Smoke and Mirrors, est technologue des médias à Glendon; il a remporté en 2019 le Prix d’excellence en enseignement du Principal. Ses talents créatifs sont également reconnus au-delà du campus, notamment pour ses collaborations avec le Théâtre La Tangente de Toronto, mais aussi pour des spectacles au Centre national des Arts à Ottawa, et au Théâtre français de Toronto.

Photo de groupe des étudiants, membres du corps professoral et du personnel participant aux programmes théâtraux de Glendon

La passion de Duncan Appleton pour le théâtre se traduit bien dans son enseignement du programme d’études d’art dramatique de Glendon; les étudiants y acquièrent les compétences nécessaires au succès d’une production et apprennent les rouages des décors, de l’éclairage, du son, des accessoires, de la publicité et de la régie de plateau. Ensuite ils sont encouragés à mettre leurs nouvelles connaissances en pratique. Chaque étudiant a la charge d’une production d’études dramatiques au cours de l’année universitaire.

Les étudiants de Glendon participent à plusieurs productions et leur donnent vie

« L’expérience concrétise l’apprentissage et permet aux étudiants d’acquérir une expérience professionnelle pertinente tout en favorisant une compréhension plus approfondie du sujet à l’étude », déclare Duncan Appleton.

Véronique Tomaszewski

Véronique Tomaszewski

Véronique Tomaszewski, ancienne lauréate du Prix d’enseignement de la présidente de l’université, encourage la créativité et l’éducation expérientielle chez ses étudiants en visitant diverses institutions sociales et culturelles et en participant à des célébrations dans tout Toronto.

Son utilisation des études sur le terrain est également fondée sur un engagement envers le bien-être des étudiants, qui s’inscrit dans sa croyance en une pédagogie holistique et attentive Dans une étude publiée en 2016 dans le Canadian Journal of School Psychology, Véronique Tomaszewski s’est rendu compte que des étudiants de 15 collèges et universités du Canada avaient demandé de l’aide pour des troubles de l’humeur et de l’anxiété. Pour appuyer les étudiants de Glendon, elle a introduit « ma pédagogie holistique et attentive (connexions corps–esprit-cœur- Terre). Ce concept procure aux étudiants un enracinement, une perception complète d’eux-mêmes dans un environnement; une prise de conscience des contacts pour améliorer la coprésence de toutes les personnes impliquées; une meilleure appréciation de leur valeur; et une capacité à relier leurs études à leur sentiment d’être. »

Les étudiants de Véronique Tomaszewski ont assisté entre autres à des célébrations hindoues de Diwali, au festival Nuit Blanche de Toronto, un événement artistique nocturne dans toute la ville, et ont visité le Centre ismaélien. Lors de chaque étude sur le terrain, les étudiants ont agi en tant que participants-observateurs; ils ont participé aux activités proposées et ont interviewé les participants clés. En cours, des discussions de groupe leur ont permis de comparer leurs informations; par la suite, chaque élève a fait une présentation individuelle qui incorporait à la fois la théorie sociologique et leurs propres sentiments à propos de cette expérience.

Des étudiants de Glendon au festival d’art Nuit blanche

« Les études sur le terrain sont des moments de croissance personnelle et intellectuelle qui forment les étudiants à travailler en groupe et à soumettre des concepts à une analyse de la vie réelle », dit Véronique Tomaszewski. « Une immersion complète, corps-esprit-cœur permet une autonomisation et une connexion authentique aux théories qui prennent vie, rendant les étudiants forts, résistants et engagés. »

Entre-temps, l’apprentissage de la philosophie a pris une nouvelle tournure grâce à Andrée-Anne Cormier, professeure adjointe du Département de philosophie, qui donne plusieurs cours dans le cadre du programme de Certificat en droit et pensée sociale. Au lieu de simplement donner des cours magistraux, Andrée-Anne Cormier encourage la participation des étudiants et ce, de diverses façons, dans le but d’améliorer leur pensée critique, leur raisonnement et leurs aptitudes à la communication.

Par exemple, ses étudiants doivent choisir un ou plusieurs textes à partir de leurs lectures et rédiger un essai reliant le texte, les réflexions de l’auteur et leur expérience personnelle ou les débats qui ont lieu au Canada. « Cette approche, dit Andrée-Anne Cormier, leur permet d’intégrer de façon pertinente et rigoureuse des expériences personnelles ou des sujets d’actualité importants débattus dans la société à des conversations scientifiques et philosophiques. »

Les controverses sociales, politiques et juridiques constituent également la base du travail collaboratif en classe. Les étudiants sont invités à discuter en petits groupes d’un sujet d’actualité ou d’exemples concrets de la vie moderne qui mettent en lumière une question éthique ou philosophique. On leur demande de résoudre ou de réfléchir à ces problèmes de société à l’aide des concepts qu’ils ont abordés en cours.

Andrée-Anne Cormier

Andrée-Anne Cormier a également intégré le monde naturel à l’expérience de classe, convaincue que le monde naturel offre des avantages à nos processus de pensée. Elle choisit une question et envoie les étudiants en petits groupes pour en discuter et en débattre pendant 20 minutes dans la forêt qui entoure le campus. Puis les groupes se réunissent pendant une demi-heure pour partager les résultats de leurs discussions. Enfin, les groupes passent 20 minutes de plus à marcher et à réfléchir à ce qu’ils ont appris et vécu.

« La philosophie est généralement enseignée de façon plus traditionnelle, dit Andrée-Anne Cormier, mais comme je veux que mes élèves apprennent à vivre et à communiquer efficacement dans une société pluraliste et qu’ils découvrent comment être en désaccord avec les autres d’une manière respectueuse et fructueuse, une approche plus participative et axée sur la discussion semble particulièrement pertinente. »

Chacun de ces enseignants s’efforce d’illustrer la promesse du Plan académique de l’Université 2015-2020 « d’intégrer dans la mesure du possible une composante expérientielle dans chaque programme ».

Élaine Smith, avec des documents de Julie Marguet et Agnes Lemesre-Valy