Rusul Alrubail, diplômée de Glendon, se taille une place au prestigieux palmarès 2020 des 100 femmes les plus influentes du Canada

Rusul Alrubail, Directrice principale du Parkdale Centre for Innovation, est diplômée de Glendon (2007). Elle vient d’être sélectionnée comme l’une des récipiendaires du prix des 100 femmes les plus influentes du Canada en 2020. Ce prix est décerné par WXN, une organisation nationale canadienne qui célèbre la valorisation des femmes. Lancé en 2003, le prix des 100 femmes les plus influentes du Canada célèbre les incroyables réalisations des meilleures cadres du Canada ainsi que leurs organisations et réseaux.

Le Parkdale Centre for Innovation d’Alrubail est un incubateur à but non lucratif qui vise à combler les lacunes en matière d’accessibilité et d’intégration à l’innovation, à la technologie et à l’entrepreneuriat, en particulier pour les groupes sous-représentés, notamment les femmes de couleur, les nouveaux arrivants et les personnes issues de milieux à faibles revenus. Rusul Alrubail est également une auteure publiée, une conférencière d’honneur et la mère de deux enfants. Elle nous fait part de ses réflexions sur sa vie et sur le rôle que Glendon a joué dans son parcours professionnel.

Rusul Alrubail, lors de ses études au campus de Glendon

Rusul Alrubail : Le chemin qui m’a mené là où je suis aujourd’hui a été peu conventionnel. En y repensant, même mon parcours d’études au Campus Glendon n’était pas ordinaire. J’ai commencé à étudier la psychologie, puis j’ai changé ma spécialité pour les études pluridisciplinaires, et j’ai choisi l’anglais comme double majeure en 2007, lors de ma dernière année.

À la fin de mes études, j’ai travaillé dans différents départements de l’Université York pendant environ un an pour effectuer des tâches administratives. J’ai ensuite décidé d’obtenir une maîtrise en littérature, un domaine qui me passionnait et que je voulais découvrir davantage. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai enseigné au collège Seneca à temps partiel pendant cinq ans. J’ai adoré enseigner. Lorsque je suis devenue maman, j’ai compris les problèmes pour joindre les deux bouts sur une base contractuelle tout en étant une enseignante efficace.

C’est alors que je me suis plongée dans l’entrepreneuriat et l’écriture. Avec mon partenaire, que j’ai également eu la chance de rencontrer au campus Glendon, nous avons lancé une plateforme de publications étudiantes appelée « The Writing Project ». Le TWP a permis aux étudiants de se faire entendre et de devenir de meilleurs écrivains. Nous avons donné des conférences et rencontré des enseignants passionnés par l’inclusion et l’équité pour tous les étudiants, partout au Canada.

Après quelques années de croissance réussie pour TWP, nous sommes arrivés à un point où nous devions investir davantage. Nous avons rencontré de nombreux obstacles dans le domaine des investissements pour lancer notre jeune entreprise spécialisée dans les technologies de l’éducation. L’écosystème de l’innovation à Toronto n’était pas aussi inclusif que nous l’aurions souhaité et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons lancé le Parkdale Centre for Innovation.

Depuis 5 ans, ma vie est différente. Lancer un incubateur et un accélérateur dans l’un des quartiers prioritaires de Toronto a été un parcours difficile. Tout ce qui peut sembler facile sur les médias sociaux s’accompagne en fait de beaucoup de défis et d’obstacles pour nous et pour les jeunes entreprises que nous soutenons.

Cela dit, la création d’un écosystème alternatif reflétant l’avenir possible d’une économie d’innovation inclusive au Canada a été très stimulante. Comme l’a dit un entrepreneur célèbre : « nous n’avons plus besoin d’un siège à la table, nous construisons notre propre table ».

La carrière et l’évolution professionnelle peuvent se produire à chaque étape de votre parcours. Chaque chemin mènera à de nouvelles découvertes, de nouveaux défis et de nouveaux apprentissages. Ce qui est vraiment important, c’est que nous suivions nos passions avec un but. Je crois qu’il est essentiel de nous souvenir de notre « pourquoi » et de nous concentrer sur une action qui nous motive pour nous lever chaque matin. C’est l’une des choses les plus stimulantes que l’on puisse faire pour soi-même et pour les autres. Voici le message que je souhaite transmettre aux étudiants du campus Glendon.