Gertrude Mianda, professeure à Glendon, est nommée directrice de lʼInstitut Harriet Tubman Institute
La professeure Gertrude Mianda est la nouvelle directrice de lʼInstitut Harriet Tubman Institute for Research on Africa and its Diasporas de lʼUniversité York. Sa prise de fonctions est effective depuis le 1er juillet.
Gertrude Mianda est professeure agrégée dans le programme en Études des femmes et de genre du Campus Glendon. Elle a également été présidente de lʼÉcole School of Gender, Sexuality and Women’s Studies de lʼUniversité York de 2011 à 2015. Elle est titulaire dʼun doctorat en sociologie (genre et développement) de lʼUniversité Laval à Québec.
LʼInstitut Harriet Tubman Institute for Research on Africa and its Diasporas de lʼUniversité York sʼengage à comprendre lʼhistoire de lʼesclavagisme et ce quʼil a laissé en héritage. Il encourage également les approches inter- et pluridisciplinaires.
« En tant que sociologue, féministe et africaniste dotée dʼun parcours très inter- et pluridisciplinaire, ainsi que dʼune expérience en tant que chercheuse, francophone, africaine et femme menant des recherches en Afrique sur lʼAfrique et sa diaspora pendant trois décennies, jʼai été attirée par le poste de directrice de lʼInstitut afin de compléter la perspective des historiens qui, jusquʼici, a représenté le fondement sur lequel Tubman repose, a déclaré Gertrude Mianda. En tant que première directrice non historienne, jʼapporte la perspective dʼune femme de couleur noire, née en Afrique, qui est à la fois féministe et francophone. »
En plus de continuer le travail que lʼInstitut a accompli pour remplir sa mission, la chercheuse aspire notamment, en sa qualité de directrice, à accroître le nombre de membres de lʼInstitut afin dʼintégrer davantage de Francophones appartenant aux communautés africaine et antillaise. « En accord avec le livre blanc de lʼUniversité York qui met en valeur le bilinguisme de Glendon, jʼai également lʼintention, au cours de mon mandat, de faire partager cet aspect à lʼInstitut, a dit la nouvelle directrice. Cet objectif vient aussi du fait que je suis sensible au fait que, de par son emplacement à York, lʼInstitut est situé dans le contexte de la minorité francophone de Toronto, ville devenue celle dʼun nombre croissant de Francophones de couleur noire. »
Les intérêts de Gertrude Mianda en matière de recherche sont axés sur les questions de genre et de postcolonialisme en Afrique, en particulier chez les Congolaises. « Mes recherches mettent en évidence lʼimpact du colonialisme et de son legs sur les expériences des Congolais, surtout les femmes », a-t-elle expliqué.
La professeure étudie en ce moment le viol de filles et de femmes à Kinshasa, ainsi que lʼexpérience dʼenfants nés de la guerre en République démocratique du Congo et de femmes dans le secteur marginal de Kinshasa. « Je mène également des recherches sur les femmes qui ont brisé le plafond de verre en République démocratique du Congo en rejetant les attentes basées sur le genre, y compris en ce qui a trait à la place des femmes en politique et dans lʼéducation », a déclaré Gertrude Mianda.
Ses recherches sur le genre et lʼimmigration au Canada portent principalement sur les immigrants francophones africains et les communautés minoritaires francophones de lʼOntario.
Pour obtenir de plus amples informations, veuillez consulter le site Web de lʼInstitut Harriet Tubman Institute for Research on Africa and its Diasporas.