Décès : Sylvie d’Augerot-Arend, professeure émérite de Glendon

Professeure de science politique, Sylvie d’Augerot-Arend était une enseignante et une collègue bien-aimée ainsi qu’une diplômée de l’Université York ; elle a mené sa carrière à Glendon jusqu’à sa retraite en 2002.

Sylvie d’Augerot-Arend, professeure agrégée émérite du département de science politique du collège universitaire Glendon de l’Université York, est décédée paisiblement à l’hôpital général de North York le 8 avril. Le professeur Stanislav Kirschbaum du département d’études internationales de Glendon est l’auteur de l’hommage suivant :

Sylvie d’Augerot-Arend, professeure agrégée émérite de science politique, était une enseignante et une collègue bien-aimée ainsi qu’une diplômée de l’Université York; elle a mené sa carrière au collège Glendon jusqu’à sa retraite en 2002. Elle est entrée dans le département de science politique de Glendon après avoir obtenu son doctorat en 1976; elle était alors l’un des deux seuls membres entièrement bilingues. Elle a donné des cours en français et en anglais sur les politiques canadiennes, ontariennes et québécoises et sur le rôle des femmes en politique. En 1994, elle a obtenu une subvention du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada pour étudier la présence et les activités des femmes francophones dans la région torontoise.

Sylvie d’Augerot-Arend, professeure agrégée émérite de science politique

La professeure Arend est née dans une famille aristocratique française et le nom de l’un de ses ancêtres maternels (Claude-Étienne Guyot) est gravé sur l’Arc de Triomphe à Paris. Après avoir fini ses études secondaires à l’Institut de la Providence de Portieux à Paris, elle est partie à la découverte du monde et est arrivée au Canada où elle a fait la connaissance de son mari, un membre de l’équipe nationale hollandaise de soccer. Ils se sont mariés et elle l’a appuyé durant ses études de gemmologie. En 1962, elle a donné naissance à un premier fils, Jeffrey, puis à un second, Richard, en 1964. Elle a obtenu son baccalauréat de l’Université York en 1972. À la rupture de son mariage, avec la charge de ses deux fils, elle a poursuivi des études supérieures en science politique. En tant que membre du corps professoral, elle possédait un bel esprit d’équipe et a siégé à de nombreux comités universitaires. Elle a accepté plusieurs postes administratifs tout en accordant généreusement son temps à la communauté francophone de Toronto au sein de multiples commissions et conseils.

Elle était une chercheuse active et a coécrit trois grandes études : Sir Wilfrid Laurier : une bibliographie choisie et annotée – an annotated and selected bibliography (avec Julianna Drexler, 2002), Le processus politique: environnements, prise de décision et pouvoir (avec Christiane Rabier et Jean Angrand, 2000), et Femmes francophones de la région torontoise face aux lois et aux services en matière de séparation, de divorce et du bien-être des enfants : rapport final (avec Lise Gauthier et David Welch, 1996). De nombreux articles dans des journaux scientifiques, chapitres de livres et critiques de livres ont également jalonné sa carrière fructueuse.

Sous des abords calmes et réservés, la professeure Arend cachait un grand enthousiasme pour la vie. Elle avait un sens de l’humour empreint d’ironie et donnait généreusement de son temps à ses collègues et tout particulièrement aux étudiants. Elle aimait faire du camping et jouait régulièrement au tennis. Plus tard dans sa vie, elle s’est consacrée à l’art dans le studio de sa résidence. Fidèle à ses origines françaises, elle était une excellente cuisinière et une merveilleuse hôtesse.

Après avoir épousé Windy Shea, son fils Jeff est devenu pilote de course professionnel et a eu une fille nommée Jenna. Quant à son fils Richard, un professeur en administration des affaires à l’Université du Maine, il s’est marié avec Ruth Barton et a eu deux enfants : un fils, Damon, et une fille, Holly.

Les moments passés avec ses enfants et ses petits-enfants ont procuré de grandes joies à la professeure Arend. Elle a laissé à sa famille un message de départ qui la caractérise bien : « À vous tous, mes amis proches, je dis merci pour les moments que nous avons partagés et chéris ensemble. J’espère tous vous revoir un jour dans un lieu où l’amour et l’amitié seront éternels. »

Cliquez ici pour l’annonce nécrologique écrite par les professeurs Edelgard Mahant et Suzanne Legault, axée sur la vie de professeur d’Augerot-Arend à Glendon.