L’université bilingue de North York est « unique » en Amérique du Nord

York University's Glendon College is celebrating its 50th anniversary.

Le Collège universitaire Glendon de l’université York célèbre son 50e anniversaire

Ouvert en 1959 en tant que premier campus de l’Université York, le Collège universitaire Glendon a acquis une identité unique au fil des années parmi les établissements postsecondaires en tant que faculté bilingue des sciences humaines.

Le domaine historique de la famille Wood, situé en périphérie du centre-ville de Toronto au carrefour des avenues Bayview et Lawrence, avait été légué à l’Université York au cours des années 1950. Glendon a ouvert ses portes en 1959 et a été inauguré officiellement par le premier ministre de l’époque, Lester B. Pearson, en 1966.

Escott Reid, ancien diplomate et premier principal de Glendon, n’a jamais dévié de sa mission de faire en sorte que les deux langues officielles du Canada servent à l’enseignement dispensé dans tous les cours de Glendon.

« En 1966, le Collège Glendon a reçu le mandat de fournir aux étudiants une formation postsecondaire bilingue dans les sciences humaines afin de les préparer à devenir des chefs de file au Canada et à l’étranger, » explique l’actuel principal de Glendon, Donald Ipperciel.

« Nous avons maintenant prolongé notre mandat en imprégnant la pensée des sciences humaines dans les programmes professionnels comme la traduction et l’interprétation de conférence ainsi qu’en lançant des programmes de biologie et de psychologie. Cet automne, nous commencerons à offrir de nouveaux programmes professionnels en affaires et en communication. Nous reconnaissons qu’en abordant le prochain demi-siècle, nous sommes en train de former des dirigeants qui aideront à relever les défis les plus urgents de la planète. »

Les 2 700 étudiants et étudiantes de plus de 100 pays venus étudier à Glendon et le personnel évoluent dans un milieu entièrement bilingue, ce qui fut loin d’être le cas au début.

Alain Baudot, professeur émérite de sciences humaines et de français à Glendon à différentes reprises depuis 1966, se rappelle qu’au début, le seul français que l’on entendait était celui parlé en classe si c’était un cours de français. Maintenant, tous les cours dans tous les départements se déroulent en français.

« Le personnel est entièrement bilingue, fait-il remarquer. C’est un changement important. Lorsque Glendon a ouvert, il n’y avait qu’un seul étudiant francophone (québécois) sur le campus. »

Alain Baudot, qui a enseigné à l’Université de Californie à Berkeley et à l’Université de Montréal, a été recruté par Escott Reid pour enseigner sur le nouveau campus alors qu’il se trouvait à Paris.

« M. Reid a maintenu que Glendon serait bilingue, se souvient-il. C’est ce qui fait que Glendon est unique en Amérique du Nord. »

Le professeur Baudot, qui est demeuré en contact avec bon nombre d’anciens, se dit très fier des diplômés du campus, parmi lesquels figurent notamment M.T. Kelly, lauréat du Prix du gouverneur général pour le roman en 1987, et Greg Gatenby, fondateur du Festival des auteurs de Harbourfront.

« Le plus important à mon avis, c’est ce que sont devenus les anciens de Glendon, dit-il. Cinquante ans déjà ! J’ai l’impression que c’était hier le jour où le premier ministre Pearson est venu pour l’ouverture officielle. »

Glendon planifie de nombreuses célébrations pour son anniversaire cette année, y compris une réunion du cinquantenaire et une fin de semaine de gala, qui se déroulera les 30 septembre et 1er octobre; des promenades ouvertes au public dans le ravin pour découvrir les sentiers du campus et sa végétation au printemps et à l’automne; et une réception de clôture de l’année de célébrations en novembre avec une conférence Québec-Ontario examinant les relations entre les deux provinces après 400 ans de présence francophone au Québec et en Ontario.

 

Par Fannie Sunshine, publié dans le North York Mirror le 6 janvier 2016