Quebec Ontario

De gauche à droite : Kelly Burke et Marie-Lison Fougère (Office des affaires francophones), Donald Ipperciel (Glendon), Nicole Lemieux (Bureau du Québec à Toronto), le conférencier Jean-Louis Roy, Marie-Thérèse Chaput et Kenneth McRoberts (Glendon).

En 1966, le premier ministre Lester B. Pearson inaugure officiellement l’ouverture du Collège universitaire Glendon, dont la mission unique à l’époque, était le bilinguisme et les arts libéraux. Un demi-siècle plus tard, Glendon compte près de 3000 étudiants, offre 7 des 10 programmes les plus en demande de la province et 14 des 24 programmes les plus populaires. Que de chemin parcouru!

Le jeudi 3 décembre, dans le centre de conférences du Manoir Glendon, le principal du Collège universitaire Glendon, Donald Ipperciel, et la directrice de l’avancement, Marie-Thérèse Chaput, ont procédé au lancement du 50e anniversaire de Glendon et à l’ouverture de la conférence Québec-Ontario prévue le lendemain. Cette rencontre était animée par les anciens titulaires de la chaire des études québécoises à Glendon (entre 2001 et 2006). Des discussions portant sur les aspects les plus importants des relations entre les deux provinces voisines tels que l’immigration francophone, la francophonie canadienne et internationale étaient prévues.

Après avoir remercié les invités de leur présence, Marie-Thérèse Chaput a indiqué que la conférence Québec-Ontario : Où en sommes-nous? est la dernière activité officielle des festivités du 400e anniversaire de la présence française en Ontario. Elle a ensuite invité M. Ipperciel à prendre la parole.

« Durant 50 ans, Glendon a poursuivi la tradition d’offrir une éducation bilingue à Toronto. Depuis 1966, à partir de la vision de son fondateur Escott Reid, Glendon a grandi et nous avons franchi des caps importants. Tout en demeurant bien ancré dans sa tradition en arts libéraux, le campus s’adapte pour mieux répondre à la demande croissante de diplômés ayant des connaissances scientifiques et, depuis septembre 2015, il offre un baccalauréat en sciences. Plus que jamais, Glendon forme des personnes entières, globales et multilingues pour un monde qui ne cesse de se rapprocher. Nous sommes en droit de fêter notre institution qui a su au fil des ans étendre ses horizons et dont les diplômés se retrouvent dans tous les coins du globe. Nous allons célébrer avec eux et avec vous tous ce 50e anniversaire. »

Par la suite, c’est le président du comité du 50e, David Trick, qui a suggéré aux invités de consulter le site Internet du Collège pour connaître les festivités prévues au cours des prochains mois, dont le grand gala anniversaire en octobre 2016.

Puis, le directeur de l’École des affaires publiques et internationales et ancien principal de Glendon, Kenneth McRoberts, a pris la parole pour faire un survol de sa carrière au collège universitaire et parler de l’importance de la relation Québec-Ontario dans l’histoire de Glendon. Il a cité plusieurs professeurs venant de la Belle Province qui y ont enseigné.

Il a ensuite cédé la parole à Nicole Lemieux, chef de poste du Bureau du Québec à Toronto. « Le rapprochement observé depuis quelques années entre le Québec et l’Ontario est le fruit d’une longue tradition qui a connu plusieurs moments forts, mais aussi quelques inflexions, comme pour mieux se redéfinir, explique Mme Lemieux.

« Depuis la Confédération en 1867, les liens entre le Québec et l’Ontario n’ont cessé de se renforcer, notamment sur le plan économique. Les liens entre le Bureau du Québec à Toronto (SAIC) et le Collège universitaire Glendon remontent à plus d’un quart de siècle. »

« De 2000 à 2003, le SAIC a financé la création d’une chaire d’études québécoises qui avait pour mandat de contribuer à une meilleure connaissance et une meilleure compréhension de la société québécoise au sein du monde universitaire torontois et canadien ainsi qu’auprès du public intéressé.

« Le thème de la conférence de cette année est particulièrement pertinent dans le contexte où les communautés francophones au Canada ont considérablement évolué. Cette évolution fait en sorte que les populations francophones sont moins homogènes et deviennent le reflet d’une nouvelle mosaïque tissée par l’immigration. »

Cette soirée de lancement du 50e s’est achevée par la courte allocution attendue du conférencier d’ouverture et premier titulaire de la chaire des études québécoises à Glendon, le journaliste et diplomate Jean-Louis Roy. Il a partagé avec les invités son souvenir de la naissance de la chaire, de sa rencontre avec Bernard Landry qui était à l’époque président du Conseil du trésor à Québec, qui avait trouvé l’argent nécessaire pour mettre en place la chaire d’études québécoises. M. Roy a aussi donné un avant-goût de sa discussion prévue lors de cette conférence Québec-Ontario portant sur le thème de la francophonie canadienne et internationale.

Par Richard Caumartin, publié dans Le Métropolitain le 31 décembre 2015