La pandémie a posé des défis sans précédent au corps enseignant canadien. Cela n’empêche pas Clinton Jang-Naruse d’énoncer clairement son objectif en tant que responsable adjoint du programme d’études au Toronto District School Board (TDSB) : continuer d’aider les élèves à réaliser leur plein potentiel.

Clinton

Clinton Jang-Naruse ,BA Mathématiques, 2017 et BED Mathématiques et Études françaises, 2017

« Dès mon plus jeune âge, je rêvais d’être enseignant, dit Clinton. Je désirais aider les jeunes générations à construire leurs propres identités et à se forger un avenir meilleur. »

Clinton a décidé d’étudier à Glendon non seulement à cause de la priorité donnée à l’éducation en langue française sur ce campus, mais aussi pour poursuivre un programme simultané en éducation. Venant d’une école secondaire d’immersion française, il voulait vraiment intégrer le français à ses études postsecondaires. De plus, il souhaitait rester à Toronto. Cette combinaison de facteurs faisait de Glendon un choix évident.

« Glendon m’a fait vivre une expérience unique où l’apprentissage de la langue française était au premier plan. J’ai été exposé à une multitude d’accents, de parlers et de cours qui m’ont permis d’acquérir mes compétences en français actuelles. Contrairement aux autres universités, Glendon m’a donné la possibilité de m’investir réellement dans la langue. »

En 2017, il a obtenu un B.A. en mathématiques et un B. Éd. en mathématiques et français langue seconde (FLS). Tout en gérant les défis professionnels liés à la pandémie, Clinton utilise souvent les diverses expériences d’apprentissage proposées par Glendon comme point de référence.

« Lorsque j’étais à Glendon, j’ai suivi des cours hybrides et des cours entièrement en ligne. Chaque expérience était unique. Cela m’a aidé à comprendre ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas pour moi. »

Lorsqu’il prépare ses leçons pour ses élèves du TDSB, Clinton se rappelle ses propres expériences dans un environnement d’apprentissage dynamique. Il réfléchit à ce qui fonctionnait bien pour lui, à ce qui ne fonctionnait pas et à la façon dont sa propre expérience peut différer d’une autre. Ce sont des facteurs importants. Le TDSB est le plus grand conseil scolaire du Canada et l’un des plus grands d’Amérique du Nord. Les responsables des programmes d’études — comme Clinton — ont la lourde tâche de créer des modes d’enseignement évolutifs et adaptés à des styles d’apprentissages et des niveaux d’accessibilité variés. Ils ont aussi la possibilité de changer vraiment les choses.

« Je réfléchis beaucoup à mon mode d’enseignement en ligne. Ai-je des images, des sons, des textes, des vidéos? C’est grâce à mon expérience glendonienne que je peux déterminer un point de départ pour offrir la meilleure expérience d’apprentissage possible à mes élèves. »

Clinton est reconnaissant envers tous les professeurs de Glendon qui lui ont fait vivre des expériences enrichissantes lorsqu’il étudiait sur le campus. Il se souvient notamment de Muriel Peguret qui donnait des cours de FLS et des sciences de l’éducation.

« Elle m’a vraiment inspiré. Elle était capable de donner vie au cours et de stimuler l’intérêt et l’engagement chez ses étudiants. L’apprentissage des langues était toujours amusant et engageant avec elle. »

Clinton adore aussi créer des changements positifs dans sa communauté. Il travaille avec plusieurs groupes LGBTQ+ à Toronto afin de fournir des espaces sécuritaires pour l’interaction et la discussion. Cet engagement communautaire est lié à ses objectifs professionnels au sens large. Dans quelques décennies, lorsqu’il se remémorera sa carrière, il veut avoir la certitude d’avoir offert à tous ses élèves un espace sécuritaire et inclusif pour apprendre et pour s’épanouir. Il veut les inciter à réaliser leurs rêves et il cherche à éveiller chez eux l’amour du français pour leur développement personnel ou professionnel.

« Éduquer les enfants est un privilège que je ne tiens jamais pour acquis. J’ai vraiment hâte de voir ce que la génération future nous réserve et comment elle changera le monde. »

 

Neya Abdi, BA’16 Études internationales
Publié en Décembre 2020