L’École des Affaires publiques et internationales du Collège Glendon a recommencé ses activités en force en septembre. Parmi celles-ci, on note la reprise d’une formule stimulante pour ses étudiants : le colloque hebdomadaire tenu chaque jeudi après-midi durant deux heures sous le thème général du « Canada et sa place dans le monde ». Ce colloque permet des échanges des étudiants de l’École avec des invités distingués, journalistes, politiciens, diplomates, hauts-fonctionnaires, chercheurs, etc., sur des thèmes liés aux affaires publiques et internationales.

Paul WellsPour amorcer la saison 2012-2013, l’École recevait le 20 septembre dernier le journaliste et chroniqueur bien connu Paul Wells du magazine Maclean’s. Sa visite arrivait à point, quelques jours seulement après l’élection à Québec d’un gouvernement minoritaire péquiste. C’est de ce sujet que Paul Wells, qui a une bonne connaissance de la politique québécois, a discuté avec les étudiants de l’École, en compagnie du professeur Francis Garon qui a contribué à la discussion et au débat. Le journaliste a rappelé aux étudiants qu’il existe une vieille tradition conservatrice, ou « bleue », au Québec, mais que celle-ci n’avait  plus de véhicule politique. La création de l’Action démocratique du Québec qui se continue aujourd’hui dans la Coalition pour l’avenir du Québec de François Legault, a fourni ce véhicule à cette partie de l’électorat.

Paul Wells a aussi insisté sur la perception négative de la communauté anglo-québécoise du programme du Parti québécois. Pour Wells, cette communauté voit dans ce programme une remise en question d’acquis implicites des dernières décennies ou d’un certain équilibre sur la question linguistique au Québec, même comme une rebuffade à son endroit. Toutefois, Professeur Garon a tenu à rappeler qu’il faut toujours faire la distinction entre le discours politique du jour et les gestes politiques réels dans ce domaine. Par ailleurs, comme le rappelle le professeur Garon, il ne faut jamais oublier le caractère ingouvernable du Parti québécois.

Bref, ce premier colloque hebdomadaire s’est très bien déroulé, et l’interaction avec les étudiants et étudiantes présents a été très positive. Comme le rappelle M. Garon, une bonne partie des étudiants présents est de langue maternelle anglaise, mais maîtrise très bien le français, puisque l’École des Affaires publiques et internationales requiert la maîtrise des deux langues. L’événement a donc permis une discussion riche entre les « deux solitudes », entre des francophones des anglophones, ce qui est toujours particulièrement intéressant et offre des perspectives uniques sur les sujets abordés.

Nos lecteurs intéressés aux propos de Paul Wells sur l’impact de l’élection québécoise du 4 septembre sur le Québec peuvent consulter le site du magazine Maclean’s.

 

Par Michel Héroux