Octobre

Şehnaz Tahir Gürçağlar (Boğaziçi University, Turkey)
Visiting Researcher at Glendon College (2014-2015)
le 8 octobre 2014, à 18 h 30 – salle A104 Pavillon York

Cultural Indifference and Translated Literature
Modesof contact among languages and cultures of smaller dissemination have usually been studied from the viewpoint of “centrality” of languages and cultures. The model suggests that literary contacts among “weaker” languages and cultures are controlled by the hegemonic weight of a number of “stronger” intermediary languages and cultures. Perhaps a less explored area is cultural amnesia and indifference, which may be a major factor governing linguistic and cultural contacts, or their lack. In my talk, I will concentrate on the contacts between Turkish and Slovene literatures as a case in point and demonstrate how weakened historical and political ties have effaced Slovene culture and literature from the Turkish literary field. In the same vein, I will problematize the representation of Canadian literature in the Turkish publishing field and argue that the “centrality” of a given source language (i.e. English and/or French) may not always work in favor of that language and that cultural indifference may lead to the creation of distorted cultural images in target cultures.

Bio: Sehnaz Tahir Gurcaglar is professor of translation studies at Bogazici University in Istanbul where she teaches courses ontranslationtheory,translation history and conference interpreting. Her research interests are translation history, translation and ideology, literarytranslation, translations of popular literature and reception studies. She is the author of The Politics and Poetics of Translation in Turkey,1923-1960 (Rodopi 2008). She has published articles on Turkish translation history and method in descriptive translation studies in leading journals such as Target, Translation Studies, Meta and The Translator. She is a professional conference interpreter and a translator of poetry, social sciences and environmental subjects.

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Novembre

Workshop – le 7 november 2014
Language and Power/ La langue et le pouvoir **
(Communication in French with synthesis in English)
2140 Vari Hall, Keele,
Université York University
2:00-4:00pm / 14h00 – 16h00
Refreshments will be served/Des rafraîchissements seront servis
(Sponsored by French Studies and History (LA&PS, YorkU), and the Centre for Research on Language and Culture Contact (Glendon, YorkU))
** Note: Les 3 conférenciers de la table ronde du 7 novembre interviendront également au Colloque « Francofugies et Francopéties Langues et sociétés au Canada et en France au XXe siècle », un Colloque international et pluridisciplinaire le 8 novembre 2014, au Collège Universitaire Glendon, qui se tiendra dans la Salle du sénat (8h45-16h30).
for more information open the documentCRLCC-Workshop series-2014-2015-Nov7-VF

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Colloque le 8 november 2014 à 8 h 30 dans la salle du Sénat à GLendon
Francopfugies et FrancopétiesÈLangues et sociétés au Canada et en France au XXe siècle Colloque international et pluridisciplinaire.

Description de l’événement :
Le colloque international sur les francofugies etfrancopéties en France et au Canada au XX e siècle se tiendra auCollège universitaire Glendon les 7-8 novembre 2014 à Toronto. Piloté par une équipe chevronnée de l’Université York composée du professeur Marcel Martel, d’Alban Bargain, professeur contractuel au département d’histoire, et de Serge Miville, doctorant en histoire, cet événement mettra en contact des chercheurs qui travaillent sur les minorités nationales et les petites sociétés afin de favoriser le croisement des recherches des deux côtés de l’Atlantique. Ce colloque promet d’attirer l’attention, non seulement d’universitaires canadiens et français, mais aussi d’autres pays, car les participants traiteront largement de la problématique des petites sociétés et des groupements nationalitaires. Avec une attention particulière aux minorités canadiennes et françaises, il sera possible d’attirer l’intérêt des individus et des médias sociaux et traditionnels.
La langue et la culture sont des sujets qui demeurent au cœur de l’actualité, que ce soit au Canada, en France, ou ailleurs. Du mythe biblique de Babel aux conflits territoriaux et linguistiques de nos jours, ces deux termes intrinsèquement liés l’un à l’autre sont connectés à l’humanité tout entière, non seulement spatialement, mais aussi chronologiquement. D’ailleurs, les études monographiques sur la langue et l’identité, tout en ayant le mérite d’analyser des cas particuliers, ne permettent pas les comparaisons entre divers contextes socio linguistiques .C’est la raison pour laquelle un colloque pluridisciplinaire et international permet d’étudier le sujet en question. Ce projet explore deux phénomènes contradictoires et complexes : la francofugie et la francopétie en France et au Canada. Bien que ces deux néologismes, inspirés des termes « centrifuge » et «centripète », peuvent prêter à sourire, ils traduisent deux réalités ancestrales et consubstantielles au français depuis sa genèse. Langue composite, comme c’est le cas, après tout, de la plupart des idiomes, le français fut, dès sa création, promu par certains et remis en question par d’autres, selon les projets nationaux défendus. Ainsi, la volonté de renforcer la présence de la langue française comme dénominateur commun national peut être nommée francopétie, par opposition à la francofugie, dont le but est de limiter (voire d’éliminer) l’influence de cette langue afin d’en promouvoir une seconde ou de consolider des assises culturelles par rapport à la métropole. Ainsi, depuis les premiers pas de la langue française, ont cohabité, d’une part des tendances francopètes, et, d’autre part, des velléités francofuges. Le but de la francopétie a consisté à défendre le français dans son intégrité linguistique, à utiliser la langue comme lieu de vivre ensemble sociétal et même de l’outiller en tant que forme de résistance à caractère nationalitaire contre les forces culturelles dominantes. Pour ce qui est de la francopétie, ses origines sont multiples. Parmi ces dernières, on peut relever : la promotion d’idiomes ou de dialectes régionaux, un pragmatisme économique, purement idéologique, une résistance culturelle et/ou régionale, ou autre. Dans ce sens, les francopétieset les francofugies s’inscrivent à même la dynamique des petites et grandes sociétés qui conditionnent tant leurs légitimités, leurs portées que leurs champs d’action possibles. Il faut préciser que ces deux notions sont fluides et ont bien évidemment évolué avec le temps, au gré des circonstances. En ce sens, la mise en commun de chercheurs dont les intérêts sont les groupements francophones canadiens qui ont la prétention de former une petite société et les groupements non francophones de l’hexagone qui ont le même objectif est toute l’originalité de la démarche proposée.
Le format« atelier », que nous proposons aux participants d’adopter, permet ainsi à chaque participant de produire un texte substantiel qu’il présentera et qui sera discuté par un groupe qui l’aura déjà lu. La discussion et la mise en commun entre des chercheurs d’horizons multiples seront facilitées par le format, car la méthode encourage la prise de connaissance des textes, afin de surmonter les défis que posent la pluridisciplinarité des chercheurs ainsi que les écarts générationnels et culturels. En effet, ce colloque accueille de nombreux chercheurs chevronnés ainsi que des jeunes et des étudiants qui sont des nouveaux venus dans le monde académique.
L’un des intérêts de ce colloque à format réduit – il y aura treize chercheurs- consistera à consolider et, dans certains cas, à créer des ponts entre des traditions universitaires et disciplinaires qui n’ont pas souvent l’occasion de réunir leurs recherches. Ainsi, la création ou le renforcement d’axes thématiques va contribuer à réconcilier des milieux qui se connaissent peu. De là l’idée d’un atelier, au cours duquel les spécialistes auront le temps d’affiner leurs connaissances et s’exposer à des horizons de recherches et des points de vue originaux qui va leur permettre d’approfondir leurs analyses. Les organisateurs ont déjà contacté les chercheurs qui ont montré un enthousiasme hors du commun pour ce projet. Certains ont même déjà incorporé le langage et les néologismes présentés dans le résumé que nous leur avons envoyé (voir, en particulier, les résumés de Jean-Baptiste Coyos et celui de Fa ñch Broudic). Le débat s’avérera donc passionnant, profond, et aura, à n’en point douter, un certain impact au Canada et ailleurs.

8 novembre : 8 h 45 – 9 h 45 : « La francopétie et francofugie du discours sur la nation »

Monica Heller : « Lafrancité canadienne : espace discursif et discours de la         nation ».
Thierry Dominici : « Analyse d’un des éléments du mytho-moteur du nationalisme corse : la langue comme vecteur identitaire ».

10 h – 11 h 30 : « Lacité et la science de la francofugie/pétie » Christophe Traisnel : « Francophonies,francophonismes en France et au Canada. Tentative d’approche comparative d’une cause politique ambitieuse et ambiguë »François-Olivier Dorais : « Mentalités,disciplinarités, et transnationalités francofuges/pètes : Robert Mandrou et le Canada français (1950-1980)Valérie Lapointe-Gagnon : « La Commission Laurendeau-Dunton comme le théâtre d’affrontements sur la place du français, 1963-1971 »

13 h – 14 h 30 :« Francopétie dans le pays francofuge : le cas du Canada

Beau Brock : « La professionnalisation du discours de la langue française au Canada »Martin Pâquet : « Langue et catégorisation politique au Canada et au Québec. Réflexions historiques » Joël Belliveau « Les nationalismes des francophones minoritaires du Canada à la lumière du contexte idéologique de “l’ère des nationalités” (1881-1910) »

14 h 45 – 16 h 15 :« Francofugie dans les contextes francopètes »
Frédéric Boily : « Statut de la langue et de la culture française dans l’Ouest canadien : D’une francopétie avortée à une francopétie contrariée »
Romain Colonna : Transformations diglossiques en Corse depuis les années 1970 »